La rétinopathie diabétique (RD) est une complication du diabète sucré, résultant de l’atteinte des vaisseaux de la rétine, mettant en jeu le pronostic visuel.
Il y a 200 millions de personnes dans le monde atteints de diabète sucré et l’incidence semble augmenter partout dans le monde, au moins en partie à cause de l’augmentation de la fréquence de l’obésité et de la sédentarité. Selon les projections, le nombre de patients touchés par une RD pourrait quasiment tripler entre 2005 et 2050.
Le diabète est reconnu comme la première cause de cécité acquise dans les pays occidentaux chez l’adulte entre l’âge de 25 et 74 ans et il est à l’origine de 12 % de l’ensemble des cas de cécité. Chaque année, deux individus sur 100 000 dans la population générale deviennent aveugles suite à une RD.
Le risque semble être le même chez les hommes et les femmes, même si une fréquence un peu plus élevée a été décrite chez les patients de sexe masculin. Environ 50 % des patients atteints de diabète présentent une RD à différents stades.
La quasi-totalité des patients atteints de diabète de type 1 qu’on appelait auparavant diabète insulinodépendant (débutant chez des patients plus jeunes) et plus de 60 % des patients atteints de diabète de type 2 (nommé autrefois non-insulinodépendant ; débutant chez des patients plus âgés) vont développer une rétinopathie pendant les 20 premières années de la maladie et respectivement 4 et 2 % environ vont devenir aveugles selon la définition légale (acuité visuelle inférieure à 1/20).
Il existe déjà une rétinopathie lors du diagnostic chez 20% des patients atteints de diabète de type 2.
Dans le groupe présentant un diabète d’apparition précoce, environ 90 % des cas de cécité sont en rapport avec une RD. Dans celui présentant un diabète d’apparition plus tardive, où les patients peuvent présenter d’autres affections oculaires, un tiers des cas de cécité sont secondaires à une RD.